En regardant au paysage réformé français, un double constat s’impose : a) La France est privée depuis très longtemps d’une Église vraiment réformée (au sens confessionnel du terme), et pourtant ; b) La diaspora réformée est importante. Par diaspora j’entends les individus de conviction réformée éparpillés sur le territoire, bien souvent membres d’Églises avec lesquelles ils ont parfois des divergences théologiques considérables. Nous croyons que l’heure est venue de changer les choses.

Comme beaucoup d’entre vous le savez déjà, nous cherchons à ériger une Église réformée française ayant pour constitution celle de notre Église mère, l’Église libre d’Écosse (continuée) (Free Church of Scotland (Continuing)). Et pour cela, nous aurons besoin de toutes les forces vives. Nous aurons besoin de vous. Que vous soyez des individus isolés, des petits groupes ou même des congrégations entières, rejoignez-nous et aidez-nous à redonner enfin à la France une véritable Église réformée. 

Dans cet article, je vous présente sept raisons pour lesquelles vous devriez rejoindre l’œuvre à laquelle nous prenons part : 

  1. Une Église biblique. Notre Église reconnait que la parole de Dieu est inspirée, infaillible, parfaite, et qu’elle est l’unique règle de la foi et de la vie (2 Tm 3:15-17). Nous croyons fermement que dans sa parole Dieu nous révèle son être, sa Trinité de personnes, le moyen de parvenir au ciel, ainsi que la manière dont nous devons le servir et vivre. Aussi notre doctrine, notre culte, notre gouvernement, et notre discipline, sont-ils entièrement fondés sur la parole de Dieu.
  2. Une Église confessante. La Confession de foi de Westminster, telle qu’adoptée par l’Église d’Écosse en 1647, demeure la confession de foi de notre Église. Les ministres doivent y adhérer, sans réserve aucune, et y conformer leur enseignement. C’est ainsi que l’Église accomplit le commandement de l’apôtre en retenant « le modèle des saines paroles » qu’elle a reçu (2 Tm 1:13). La confession de foi est un lien qui unit l’Église à ses ministres, et vice versa. Elle est aussi une garantie, pour les fidèles, qu’ils n’entendront rien de contraire à la saine doctrine pendant les sermons.
  3. Une Église qui aime la loi morale de Dieu. Avec toutes les Églises réformées, nous croyons que l’homme est justifié par la foi seule sans les œuvres de la loi. Aucun homme ne peut obtenir la vie éternelle par son obéissance à la loi de Dieu. Notre salut ne vient que de l’obéissance et des mérites de Jésus-Christ, lesquels nous recevons par la foi seule. Néanmoins, la loi morale de Dieu, résumée dans les dix commandements, demeure pour tous les croyants la règle de vie à laquelle ils doivent conformer leurs cœurs et leurs gestes (Mt 5:17-19 ; 22:37-40). C’est ce que nous nous efforçons de faire, en étant persuadé que Dieu se plaît à bénir son peuple lorsqu’il obéit sincèrement, quoiqu’imparfaitement, à sa sainte loi.
  4. Une Église qui prend au sérieux le culte public. Nous croyons que Dieu seul décide comment il doit être adoré par son peuple (Dt 4:2 ; Mt 28:20). Il n’appartient pas à l’Église d’établir des rites ou de cérémonies. Ainsi, suivant ce que Dieu nous révèle dans sa parole, notre culte est simple, épuré, solennel et convenable à l’Église sous le Nouveau Testament, dont l’adoration est caractérisée par ces mots de notre Seigneur Jésus-Chris  : « en Esprit et en vérité ». Aussi trouverez-vous dans notre culte les différents éléments que Dieu lui-même a ordonné : la prière, la lecture et la prédication de la parole, le chant des psaumes a cappella, et l’administration des sacrements (Ph 4:6 ; Ac 15:21 ; 2 Tm 4:2 ; Ép 5:19 ; Mt 28:19).
  5. Une Église presbytérienne. Notre Église est gouvernée par des anciens (presbuteroi en grec) siégeant dans plusieurs cours d’autorité (Tt 1:5 ; Ac 15). La session est le rassemblement des anciens chargés de gouverner une congrégation locale. Le presbytère est chargé de gouverner plusieurs Églises d’une même zone géographique. Le synode est chargé de gouverner plusieurs presbytères. Enfin, l’assemblée générale est chargée de gouverner toutes les sessions, tous les presbytères et tous les synodes. Nous croyons que le gouvernement de l’Église par des anciens siégeant dans plusieurs cours d’autorité est de droit divin, c’est-à-dire qu’il est le seul gouvernement que Dieu a établi pour son Église dans sa parole.
  6. Une Église missionnaire. Que ce soit dans le passé ou de nos jours, dans la prospérité comme dans la souffrance, notre Église fut et demeure, farouchement missionnaire. Elle compte aujourd’hui un presbytère fleurissant sur le continent (avec des congrégations en France, en Espagne et au Portugal), puis un autre aux États-Unis (avec des congrégations aux États-Unis, au Canada, et une implantation au Mexique), et enfin une congrégation au Sri Lanka. Nous espérons qu’à terme ces œuvres missionnaires puissent devenir des Églises nationales qui soient indépendantes dans leur juridiction.
  7. Une Église de gens ordinaires dont la piété est façonnée par les moyens de grâce. Nous sommes des gens ordinaires. Nous n’avons rien de spécial. Mais nous vivons une grâce extraordinaire que le Seigneur nous accorde via les moyens de grâce qu’il a institués, dans le culte public, à cet effet. Nos vies sont simples et vécues dans l’espérance de la gloire de Dieu. Nous n’oublions pas que nous sommes de pèlerins dans ce monde, appelés à rallier la cité céleste afin jouir de la présence de Dieu pour l’éternité. 

Notre congrégation se trouve à Pau. Et nous avons récemment démarré une implantation dans le Pays basque. Mais même si vous n’êtes pas en mesure de rejoindre l’une ou l’autre de ces congrégations, n’hésitez pas à nous contacter. Nos ressources sont limitées, mais notre Dieu ne l’est pas. Nous pouvons faire beaucoup.

Rév. Hugues Pierre

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